Publié le 16 Février 2015
Quelles images vous viennent en tête quand on vous parle de santé mentale ? Pensez-vous à la maladie, au stress, à la souffrance psychologique, à la détresse, à la dépression, à la bipolarité, à la schizophrénie, etc. ? Pourtant, la santé mentale, c’est bon, c’est positif, au même titre que la santé physique !
Mais qu’est-ce que la santé mentale ? Les définitions diffèrent selon les époques, les cultures, les réalités socioéconomiques, les professionnels de la santé, les individus, etc. Certains humanistes considèrent que santé et malaises psychologiques représentent deux éléments d’un même continuum, deux moments d’un même processus de développement personnel.
Il y a quelques années, l’Association canadienne pour la santé mentale, Filiale de Québec, a lancé une recherche sur la bonne santé mentale dans laquelle on découvre plus d’une centaine de définitions de celle-ci ! La façon même de définir la santé mentale se fonde inévitablement sur une conception de la société et de la relation individu-société.
Nous vous invitons à jongler avec la définition de la santé mentale, à l’adapter selon votre point de vue. La santé mentale n’est pas un simple processus individuel, elle est influencée par les politiques, le contexte économique, social et culturel, les systèmes d’éducation et de santé, l’aménagement du territoire, les milieux de vie et les caractéristiques individuelles. Elle est aussi influencée par notre histoire et notre bagage génétique.
La santé mentale, c’est vivre un certain état de bien-être, c’est rechercher un équilibre sur les plans physique, mental, spirituel et émotif. Pour préserver une santé mentale, il faut être capable :
C’est ensemble, socialement, collectivement et individuellement, que nous créons les environnements favorables à la santé mentale ou les environnements à risque.
Des parents qui prennent le temps de jouer et d’aller au parc avec leurs enfants, de reconnaître leurs efforts tout en leur donnant des outils pour traverser les difficultés de la vie donneront des bases solides à leurs enfants.
Les services de garde éducatifs à l’enfance qui amènent les enfants à socialiser, à se développer, à apprendre le respect de l’autre outillent les enfants pour la prochaine étape de leur vie tout en permettant aux parents de travailler dans la quiétude, sachant que leurs enfants sont bien entourés.
Les écoles qui suscitent le sentiment d’appartenance des élèves et des enseignants donneront le goût aux jeunes d’apprendre, de s’impliquer, de s’entraider.
Une municipalité qui met en place un système de transport accessible permettra aux personnes de participer à la vie sociale et collective, d’avoir accès à une alimentation variée, d’aller chercher de l’aide et de se sentir moins isolées.
Un groupe de personnes qui organise une fête de voisins dans une ruelle permettra aux voisins de se sentir mieux entourés, d’échanger, de partager.
Un milieu de travail caractérisé par un mode de gestion sain, qui accorde des pauses, qui reconnaît les réalisations des employés et qui suscite le sentiment de cohésion, deviendra un milieu favorable à la santé mentale, en réduisant le stress, en favorisant l’estime de soi, les liens et l’entraide.
Un entraîneur de hockey qui soutient ses jeunes joueurs, les outille, leur apprend à perdre et à gagner, équipera les jeunes pour faire face à la vie.
La santé mentale favorise la qualité de vie des individus, des familles, des populations et des nations. Pour maintenir cette ressource collective, il est essentiel d’évaluer les répercussions sur la santé mentale de la mise en place de politiques et de programmes, et des suppressions de ces derniers, le cas échéant.
Renée Ouimet, Association canadienne pour la santé mentale – division du Québec
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